L’article premier de ce texte législatif permet la constitution d’un Trust intervivos (Trust constitué du vivant du Settlor) ou d’un Trust testamentaire (qui par opposition au Trust intervivos n’est pas constitué du vivant du constituant/Settlor), afin de permettre à une personne de régler le sort de son patrimoine, de son vivant ou à son décès donc.
L’un des principaux intérêts à constituer un Trust à Monaco est de permettre d’anticiper sa future succession, au même titre que par exemple créer une SCI monégasque pour acquérir un bien immobilier en France si vous êtes résident à Monaco, sur ce point nous vous renvoyons à notre article sur la constitution d’une société civile à Monaco, récemment posté.
L’avantage avec Monaco est que cet État permet la constitution d’un Trust à Monaco (sous réserve de respecter les formalités prévues lors de la constitution de ce dernier et sur ce point nous vous renvoyons à l’article 2 et suivants de la loi n°214, en date du 27 février 1936) et que cet État permet aussi et surtout le transfert de Trust étranger à Monaco en application de l’article 4 de la loi précitée.
Dès lors, si par le passé vous avez constitué un Trust dans un pays anglo-saxon (par exemple à Jersey) et souhaitez le transférer à Monaco cela est admis, il faudra uniquement respecter les formalités prévues par la loi n°214. Pour votre parfaite information les formalités à respecter sont exactement les mêmes que celles prévues pour la constitution d’un Trust à Monaco.
Si vous souhaitez créer un Trust à Monaco et que vous disposiez déjà d’un Trust à Jersey, le Trust constitué à Monaco pourra venir remplacer le Trust constitué par le passé à Jersey, il ne s’agira dès lors pas d’une constitution mais d’un transfert.
Quels droits devront être acquittés à Monaco en cas d’une constitution ou d’un transfert d’un Trust à Monaco? Vous devrez vous acquitter d’un droit d’enregistrement. Le montant de ce droit d’enregistrement est proportionnel et dépend du nombre de bénéficiaires dans le Trust.